En ce jour du 7 mars 2024, nous fêtons le 750e anniversaire du rappel à Dieu de saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274), notre guide spirituel pour le pèlerinage de Pentecôte de cette année.
Cette période où tout s’effondre autour de nous (IVG, perte de la foi, menace de guerre, violence, ….) est particulièrement propice à la mobilisation, à la prière et au sacrifice sur les routes de Chartres.
Soyons particulièrement unis par la prière aujourd’hui et demandons au Docteur Angélique toutes les grâces nécessaires à notre préparation spirituelle et matérielle du pèlerinage.
Pour vous accompagner dans votre méditation, nous vous proposons un extrait des écrits du Père Roger-Thomas Calmel, dominicain français et théologien thomiste (1914 – 1975) :
« Si saint Thomas n’eût pas été le prêtre qui versait des larmes en disant la Messe, qui même parfois était élevé au-dessus du sol pendant la célébration des saints mystères, s’il n’eût pas été le frère prêcheur dont la dévotion tendre et forte à la sainte Eucharistie s’est exprimée merveilleusement dans l’Adoro te, le Pange lingua et le Verbum supernum prodiens, s’il n’eût pas été le contemplatif qui conversait familièrement avec le Seigneur et Notre-Dame, nous sommes assurés que, malgré la vigueur de son esprit, il n’eût point mené à bonne fin cette œuvre immense et définitive d’intelligence de la foi que constitue la Somme de Théologie. A l’image de tant d’autres, quoiqu’avec un génie plus hardi, plus vaste, plus puissant, il fût resté un simple ratiocinateur sur le donné révélé, un simple argumentateur peut-être orthodoxe mais, en définitive, peu utile à l’Église de Dieu.
Si saint Thomas est beaucoup plus qu’un théologien parmi d’autres, s’il est le sage ordonnateur du grand édifice doctrinal qui est un asile sûr jusqu’à la fin des siècles, s’il est cette lampe ardente qui éclaire notre maison, c’est parce qu’il fut un saint et un très grand saint. Laïcs ou religieux, prêtres ou évêques, quel que soit notre poste dans l’Église catholique, nous tous qui sommes accablés par le déferlement postconciliaire du mensonge et de la stupidité modernistes, ayons recours à saint Thomas, mais commençons par le commencement : veillons à imiter son exemple de sainteté, en particulier sa dévotion à la sainte Messe et au sacrement de l’autel. C’est une des conditions premières à remplir, — une autre condition étant, lorsque c’est possible, la fréquentation de la Somme, — pour que le modernisme soit confondu et pour que se ranime enfin le zèle de la saine doctrine, dans la fidélité au thomisme, en vue d’une plus grande fidélité à l’Évangile du Seigneur. »
Pour approfondir votre connaissance de saint Thomas d’Aquin, nous vous recommandons les vidéos du colloque « À la découverte de saint Thomas d’Aquin » qui s’est tenu à Paris le 2 décembre 2023.