Cet article est issu du bulletin « La Couronne de Marie » , bulletin mensuel du prieuré de Mulhouse.
Dans le bulletin précédent, je vous ai présenté et exposé l’essentiel du dossier doctrinal et spirituel du pèlerinage. J’espère qu’il sera bientôt dans toutes les maisons.
En bref :
- Les béatitudes sont le résumé, exprimé par Jésus-Christ lui même, de toute la doctrine chrétienne.
- Elles sont opportunément mises en pratiques par la participation au pèlerinage.
Je voudrais cette fois-ci, au moment où débute le temps du Carême, insister un peu sur les trois premières béatitudes, manifestées par l’exemple de la passion de notre Sauveur sur la Croix, et rendues accessibles à nous par le saint Sacrifice de la Messe.
En effet, les trois premières béatitudes sont celles qui nous encouragent à renoncer :
- aux richesses par l’esprit de pauvreté ;
- aux vaines querelles par la douceur ;
- aux joies de ce monde par les pleurs.
Ces renoncements peuvent nous paraître négatifs, mais à bien y regarder, ils sont en réalité positifs. St Thomas nous explique en effet qu’ils écartent les obstacles qui pourraient se dresser sur le chemin vers la béatitude éternelle.
Or un obstacle, c’est bien quelque chose de négatif, puisqu’il s’oppose au bien qui nous rend bienheureux. Renoncer à un obstacle moral, c’est bien nier le négatif. C’est donc positif et c’est bien finalement nous disposer à la béatitude céleste.
Trois textes de la première partie du dossier illustrent cela à l’envie : les textes 8 (le vrai sens de la souffrance), 9 (la triple concupiscence) et 10 (le testament spirituel d’Alessandro Serenelli, assassin de sainte Maria Goretti, exemple très concret et témoignage de la grâce de trente années de prison acceptées en réparation de son crime).
Le plus grand exemple de ces béatitudes est la passion de notre Sauveur. Elle nous montre que le Christ,
- qui a été dépouillé de ses vêtements,
- qui est resté doux comme un agneau que l’on mène à l’abattoir,
- qui a accepté volontairement et subit réellement le supplice de la croix,
- se présente à nous comme le modèle du bienheureux par excellence, le modèle d’accomplissement des béatitudes.
Notre Seigneur ne s’est pas contenté de nous laisser par la Tradition le souvenir de sa Passion pour que nous puissions la méditer. C’est ce même mystère, qui est objet de notre foi, qui est perpétué et rendu présent chaque fois que la sainte Messe est célébrée.
Cause méritoire de la communication des dons de son âme à tous ceux qui sont attirés par Notre Seigneur, la messe manifeste que le Christ veut, non seulement de nous sauver de la damnation éternelle, mais aussi que nous recevions dans notre âme, avec la grâce de notre baptême, les mêmes vertus, les mêmes dons divins et la même vie qui nous a sauvés, bref l’accomplissement des béatitudes.
Quel encouragement que cet exemple et ce secours de notre rédempteur donné à chaque messe ! A l’instar du prêtre avant de communier au précieux sang, disons nous aussi : « Que rendrai-je au Seigneur pour tout ce qu’il m’a donné ? Je prendrai le calice du Salut et j’invoquerai le nom du Seigneur ». Il faudrait y ajouter : « et je ferai un beau pèlerinage, sur le chemin des béatitudes ».
La dernière fois, je terminais mes réflexions en vous rappelant qu’il y a plusieurs manières de participer au pèlerinage. Il me faut maintenant souligner que, même pour ceux qui ne peuvent marcher ou rendre des services dans la logistique, il est possible de s’inscrire et de participer comme « membre priant ».
Regardez attentivement sur les tables de presse de votre chapelle : il y a une feuille d’inscription spécifique « MEMBRES PRIANTS ». Lisez-la. C’est simple à comprendre : « Marcher je ne peux pas. Prier …si ! ».
Alors, comprenez… et inscrivez-vous, de préférence par internet à l’adresse indiquée, soit avec le tract papier. C’est gratuit. Et vous recevrez la prière du pèlerinage à faire chacun des trois jours, avec les pèlerins marcheurs.
Abbé Jean-Luc Radier
